jeudi 30 août 2018

Paroles

Paroles et paroles
Galerie rapide et très incomplète de quelques paroles et preneurs de parole 



Paroles de grandes gamines
Moqueuses et aguicheuses
Mutines dès matines
Patelines et câlines

  

Paroles de ce grand escogriffe
Incisif décisif
Et très définitif


Paroles de professeur
De haut mais en douceur 


Celles de l' institutrice
Inspiratrice et protectrice
Un peu actrice


Paroles de la voisine
Pas en sourdine
Racontars 
De lavoir


Paroles de grand imprécateur
Colorées de noirceur

Paroles des parents
Parlent bien mais pourtant


Paroles du pharmacien
Bocaux vides sonnent bien

Sur la pluie salvatrice paroles de jardinier
Plein son panier


Paroles de poète ses mots
Ce ne sont que ses maux Qu' il se renvoie En écho

En Français en Gascon
A chacun sa parole à chacun sa façon

Paroles de président
On me souffle c' est du vent

Et la mienne tout autant

                        JB

dimanche 19 août 2018

Rivière


Rivière

 

Et moi ma Marne qui coule ici

C' est avec elle que j' ai grandi

Elle est ma sève, ma grande amie

Ma Marne à moi qui coule ici

 

Elle est là qui m' attend

Et pourtant elle passe


Où va-t-elle jamais lasse 

Elle est là elle m' attend

 


Assis droit face à elle silencieux et heureux

Mais comment retenir dans ce monde insensé

Des secondes courant en croches échevelées

Face à elle droit assis silencieux et heureux

 

   
Je vois une brindille descendant le courant

Parfois elle s' arrête ou bien elle tourbillonne

S' accrochant aux roseaux se tordant en couronne

Cette brindille jouet qui descend le courant

 

Nos vies sont aussi de fragiles brindilles

Errantes au fil des jours et parfois qui s' accrochent

mais ne sont que fantoches

Nos vies aussi sont des brindilles

 

Le temps toujours ce temps qu' on ne peut retenir

Et l 'eau toujours cette eau qui ne veut pas finir

Qui nous nargue mais qui ne peut que fuir

Le temps toujours ce temps qu' on ne sait retenir

 

Parfois l'eau rejaillit et me remplit les yeux

Et je garde l' image de ceux là ou ailleurs

Dont j' ai pu faire verser les pleurs

Parfois l' eau rejaillit et me remplit les yeux.

 

Rivière tout au long de ton cours

regrets délires émois insatisfaits amours

passent sans retour


Rivière tout au long de ton cours 

    
 Je  dédie ce  poème à mon amie Nanou avec qui je nageais dans l' eau de la rivière                                            J B

Gentil poète


 Gentil poète


Gentil poète
 


Toujours en quête
Pusillanime
Cherche ses rimes
Ses hémistiches
Chantants et riches
 

Il en appelle
Mais c' est en vain
A sa mie belle
Qui est au loin
 


Dans le lointain
De ses printemps
d’ antan
 

Pose sa plume
Sans amertume
Car tout se perd
Dans l’ univers
 


Tout se dilue
Dans le n’ est plus

JB

samedi 18 août 2018

Il faudra dire


Là haut


Qu' y a-t-il en haut ?


L' univers n' a ni bas ni haut
Le bas est vers mes pieds et le haut vers ma tête
la question n' a ni queue ni tête
Alors qu' y a-t- il au loin
Dans les confins
Plus loin que les années- lumière



Plus loin que le rai de lumière
Qui semble m' interpeller
Me provoquer
En s' obstinant à pénétrer chez moi

Sans donner  réponse à mes émois
Peut-être rien de plus
En terminus
Que mon ici - bas
Déjà très grand pour moi
Alors ce que je cherche au loin

Chaque soir chaque matin
Ne serait-il pas
Sans que je le voie
Déjà chez moi
Déjà en moi
                        JB

vendredi 17 août 2018

Ta main

Ta main

Ta main
Ce n' était rien
Simple pression
Tout léger trait d' union
 

Remplaçant
Cependant
Mille mots
Les simples ou les plus beaux
Une vibration en engendrant une autre
La tienne la nôtre Moments où la parole
N' a plus son monopole
Ne pouvant pas traduire
Ne pouvant pas offrir
Lorsque mieux vaut se taire
Toute l' étendue du mystère
De la passion
De la pulsation Née en l' instant souverain
Par la simple pression d' une main
Disant bien plus que tous les dictionnaires
De la terre
L' appel suivi par un regard
Incantatoire
Et tout est dit
Et tu frémis
Dans l' Instant où soudain
Deux ne font plus qu' un

JB

Poème de l' inutilité

Poème de l' inutilité

Passe le jour
Qui piétine ou qui court
A grands ou petits pas
Il s en vient il s' en va
Rien ne le retiendra
Tenter est vain
soir ou matin
De le suivre
De lire ici ou là
dans les pages confuses
De son livre
Pas un mot
Il refuse
de dire ce pourquoi
Il est là 

 Pas un mot une ligne
Aucun signe
N' en peuvent être trouvés
Les pages succèdent aux pages

En vain vagabondage 
En lente éternité
En inutilité
            JB