samedi 22 septembre 2018

Très vieux

Très vieux
 
Léger poème léger message
La vie pas sage
Là où nous mène

Pas de musique
Mais acouphènes
 Dans les oreilles
Désaccouplées
Désorientées
En italique pour mieux entendre
Dans leurs méandres
Pas de chef-d' oeuvres dans les yeux
Demi fermés visions de vieux
Que des lueurs
Ou des vapeurs
Voix éreintées
Cordes usagée
On veut chanter


Mieux vaut se taire
Car dans la tête pas d' univers
Pas de bannière
Rien que des bribes de pensée

Ainsi ici-bas 
Va 
le vieux désenchanté
JB





                                                                                                                                                                    

vendredi 21 septembre 2018

Rouleau compresseur

                     Rouleau compresseur
                                                    
Il est là menaçant générateur
de peur
menaçant l' autre menaçant l'un
lui échapper est vain
lui seul choisira
le moment aujourd' hui ou demain
où il écrasera
ce qui fut un brin d' univers
un brin d' émotion un brin de mystère
se taire
ne pas éveiller son attention car il est là qui rôde
en maraude
autour de la petite chose qui ne lui échappera pas

Il écrasera tout
les sages comme les fous
il a a été conçu pour ça

JB


vendredi 7 septembre 2018

Chanson pour le temps qui passe


 Chanson pour le temps qui passe
   
J' écoute le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
 
Tic-tac de la pendule
Qui le régule
 
En un prélude
A son infinitude
Qui me rassure
Sur la non flétrissure
Du temps qui passe
Et jamais ne me lasse

 Il est là solide éternel
Imperturbable intemporel
Battements  dans l' aorte
Je les compte
Les recompte
Ce qui me réconforte
En synchronisme
 
En archaïsme
Avec la montre ou la pendule
Certitude
En écoutant le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
 
Goutte d' eau s' échappant du robinet
Inquiet
 
Une autre encore
Rime à tribord
Qui m' emmène tout entier
Solide et régulier
Sur qui on peut compter
Pour affirmer
La pérennité en tout temps
Du temps
En écoutant le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
 
Un peu plus loin
Très incertain
Le monde va et vient
KafkaÏen
Son murmure
Son enflure
Son crescendo
Montent trop haut 
 
Qui m' inquiètent
Grinçante girouette
Dans ce vacarme
Au bord des larmes
J' entends un train qui compte ses rails
 
Toujours sans faille
Son bruit s' en va son bruit revient
Presque aérien
Bien en mesure
Il me rassure
Et j' écoute le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
 
Ai-je un jour laissé passer un train
Pour que sa chanson me revienne
      

Peut-être non peut-être bien
Quoi qu' il advienne
Je sais écouter en sage
Du temps le passage
Et me laisser bercer 
D' éternité
Et je suis là ni jeune ni vieux
Ni amer ni envieux
 

Ecoutant 
le temps 
qui passe
Et jamais ne me lasse
 
Sans regret  sans voeu 
Et sans adieu
                      JB
 
Jacques encore à rêvasser, ton café sera froid !