Chanson pour le temps qui passe
J' écoute le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
Tic-tac de la pendule
Qui le régule
A son infinitude
Qui me rassure
Sur la non flétrissure
Du temps qui passe
Et jamais ne me lasse
Il est là solide éternel
Il est là solide éternel
Imperturbable intemporel
Battements dans l' aorte
Je les compte
Les recompte
Ce qui me réconforte
En synchronisme
Avec la montre ou la pendule
Certitude
En écoutant le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
Goutte d' eau s' échappant du robinet
Inquiet
Rime à tribord
Qui m' emmène tout entier
Solide et régulier
Sur qui on peut compter
Pour affirmer
La pérennité en tout temps
Du temps
En écoutant le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
Un peu plus loin
Très incertain
Le monde va et vient
KafkaÏen
Son murmure
Son enflure
Son crescendo
Montent trop haut
Grinçante girouette
Dans ce vacarme
Au bord des larmes
J' entends un train qui compte ses rails
Son bruit s' en va son bruit revient
Presque aérien
Bien en mesure
Il me rassure
Et j' écoute le temps qui passe
Et jamais ne me lasse
Ai-je un jour laissé passer un train
Pour que sa chanson me revienne
Quoi qu' il advienne
Je sais écouter en sage
Du temps le passage
Et me laisser bercer
D' éternité
Et je suis là ni jeune ni vieux
Ni amer ni envieux
Et jamais ne me lasse
Sans regret sans voeu
Et sans adieu
JB
Jacques encore à rêvasser, ton café sera froid !
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