Laon
- 1945 - J' étais élève de l' Ecole normale d' instituteurs de Laon. On
nous proposa une visite de la cathédrale avec accès à l'intérieur
des tours aux endroits habituellement hors visite. Nous étions un petit
groupe, une quinzaine peut-être avec un guide qui nous emmena dans le
haut des tours. Bonne visite, intéressante car dans des endroits
habituellement fermés aux visiteurs et voilà que me vint une idée
géniale : confectionner vite fait un petit avion en papier et suivre sa
trajectoire
sur la ville depuis une altitude 70 mètres.Je suis resté à l' arrière du groupe et je me suis avancé dans une ouverture - créneau sous corniche - et très près du vide j' ai lancé mon avion mais je n' avais pas prévu que à cause de l' épaisse mousse verte qui tapissait le sol mes deux pieds allaient glisser et m' entraîner vers l' extérieur à la suite de l' avion. Je me suis senti partir aspiré par le vide et par un geste réflexe j' ai lancé mes deux bras vers l' arrière où ils se sont refermés sur je ne sais quoi, une gargouille peut-être et j' ai pu ramener lentement avec précaution mes deux pieds en arrière. Une peur affreuse,une énorme sueur froide en imaginant ce qu' aurait été un plongeon de 70 mètres, les réflexions qui seraient venues pendant la descente et l' affreux contact avec le sol. J' en frémis encore. Je rejoignis le groupe et je n' ai surtout rien dit à personne. Je sais maintenant ce qui a retenu mes bras,c'était mon ange gardien.
sur la ville depuis une altitude 70 mètres.Je suis resté à l' arrière du groupe et je me suis avancé dans une ouverture - créneau sous corniche - et très près du vide j' ai lancé mon avion mais je n' avais pas prévu que à cause de l' épaisse mousse verte qui tapissait le sol mes deux pieds allaient glisser et m' entraîner vers l' extérieur à la suite de l' avion. Je me suis senti partir aspiré par le vide et par un geste réflexe j' ai lancé mes deux bras vers l' arrière où ils se sont refermés sur je ne sais quoi, une gargouille peut-être et j' ai pu ramener lentement avec précaution mes deux pieds en arrière. Une peur affreuse,une énorme sueur froide en imaginant ce qu' aurait été un plongeon de 70 mètres, les réflexions qui seraient venues pendant la descente et l' affreux contact avec le sol. J' en frémis encore. Je rejoignis le groupe et je n' ai surtout rien dit à personne. Je sais maintenant ce qui a retenu mes bras,c'était mon ange gardien.
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