mercredi 9 juin 2021
Beau village 12
Presbytère. Bonjour voisin. Voilà, j' ai un problème à vous soumettre,
je voudrais amener l' eau courante à l' école et ... - excellente idée
et alors ? - on pense pouvoir creuser un puits dans la cour du
presbytère où le maçon sourcier est certain de trouver de l' eau, le
maire est d' accord, le presbytère est un bien communal, mais votre avis
est nécessaire - C' est très bien et à l' occasion je pourrai
bénéficier de cette eau ? - Certainement, pourquoi pas ? Je vais vous
faire voir l' endroit adéquat, le seul d' après le grand sourcier - On
sort et je conduis le voisin curé sous le porche de sortie. Il est
médusé - et comment je ferai pour entrer et sortir ? - J ' explique, une
plaque au niveau du sol ne gênera en rien les passages après un petit
mois tout au plus, pendant lequel il serait bon qu il trouvât un autre
gîte pour sa voiture. Après l' étonnement la réflexion - Vraiment on ne
peut pas faire autrement ? - On ne peut pas, les forces telluriques l'
ont dit ainsi par l' entremise de la bouteille- - Alors, c' est d'
accord, je vais trouver une solution pour ma voiture - Merci, je suis
content de votre bonne volonté - Mon voisin voyait déjà l' eau
arriver au presbytère ou tout au moins un droit d' alimentation à l'
école, ce qui fut pour moi une source de tracas, je vous expliquerai.
Le maçon et son ouvrier arrivent, j' ai fait livrer dans le couloir de
l' école, une "quinze trous" c' est à dire une caisse de 15 litres de
vin, un préalable indispensable pour stimuler les énergies. On commence à
creuser, un jour ou deux ensuite on installe un chevalet avec manivelle
et corde pour remonter les déblais. Ces hommes travaillent avec une
pioche, une pelle et un seau et beaucoup d ' énergie, pas des paresseux
et de longues journées, celui du bas pioche et remplit son seau, celui
du haut tourne la manivelle et remonte le seau. J' ai vu une fois le
lourd seau métallique se décrocher et tomber aux pieds du creuseur d'en
bas. Vrai, ils prennent des risques réels mais semblent indifférents au
danger. Je dois peaufiner mon dossier. Il v a me falloir une pompe. Je
révise ma physique élémentaire qui dit que la pression atmosphérique est
capable d' équilibrer 76 cm de mercure ou 10,33 mètres d' eau. Je
questionne le maçon, à quelle profondeur va-t-il trouver l' eau, si c'
est à plus de dix mètres (33) la simple pompe ne pourra pas aspirer et
il lui faudra une compagne foulante.Il me tranquillise, pas de problème.
En réalité il y en avait un et l' eau apparut plus bas que prévu me
faisant revoir mes plans. Un jour, après des semaines de dur labeur,
j' entendis un cri - ça y est, on a l' eau - elle était là et remplit
vite le fond du trou, trop vite, si vite que nos maçons durent arrêter
le creusement avec 30 cm ou guère plus d' eau au fond du puits, ils n'
avaient pas de pompes électriques pour l' enlever et on en restera là,
fin du creusement. Mes maçons me disent - pas de problème, dès qu il y
aura un tant soit peu de sécheresse, on viendra recreuser. Je suis
confiant Pompe installée dans la cave, tranchée d' amenée de l' eau
creusée, tuyaux divers, pose de bacs et robinets dans le couloir de l'
école , un robinet dans la cuisine, un autre dans la chambre du haut .
Il suffit d' étudier maintenant l' évacuation des eaux utilisées ,
ensuite à nous la belle et bonne eau, j' ai envoyé un flacon à l'
analyse, eau potable. Mais, il y a un mais, un gros mais...et même
plusieurs mais ...
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